Archives de Catégorie: Mood

Démarchage téléphonique de Luminus: du grand n’importe quoi!

Les interactions entre les marques et les consommateurs constituent un levier primordial pour réussir une vente ou pour assurer un service après-vente. Il est donc préférable de miser sur leur qualité plutôt que de ratisser large sans provoquer d’impact voire en laissant une impression négative par rapport à la marque et à son produit/service. Luminus organise pour le moment une campagne d’appel B2B et à délégué cette importante tâche à une hotline qui n’a aucune idée de la stratégie de communication, aucune idée des valeurs de la marque, aucun attrait pour la marque et dont les employés se font presser comme citrons pour assurer leur rentabilité. Bref une erreur qui se traduit par cette appel que j’ai reçu vendredi en début d’après midi de la part du 0279220700 sur mon portable:

  • Bonjour, M. ******** de Luminus, est-ce que vous êtes le responsable ?
  • (moi) Euh… le responsable de quoi?
  • Ben des décisions énergétiques !
  • (moi) Aaaah non ça ne doit pas être moi, ça.
  • Alors passez moi le responsable !
  • (moi) Mmmmh je crois qu’il n’est pas disponible pour le moment
  • Ok aurevoir *raccroche*

Quelle(s) réfléxion(s) avons-nous lorsque nous nous faisons bousculer de la sorte ? « Si leurs commerciaux sont comme ça, je ne voudrais pas avoir à faire à leur service après vente », « Encore une marque qui ne juge pas utile de respecter ses clients » ou encore « Est-ce que je pourrais envisager de mettre ma confiance en une entreprise qui n’a aucun respect pour mon entreprise ? ». Quoiqu’il en soit, Luminus dont je ne connaissais que les stupides publicités a réussi en quelques secondes à s’exclure de ma liste de fournisseurs potentiels d’énergie.

Je souligne également par cet article l’importance de former les gens à ce qu’ils vont faire et de prendre le temps de leur expliquer la stratégie de l’entreprise, les objectifs de l’action qu’il vont entreprendre, les actions qui vont suivre, la vision de l’entreprise ainsi que les produits et services mis sur le marché. Ce n’est pas une perte de temps ! Si ces personnes ne sont pas convaincues, comment vont-elles convaincre à leur tour ? Si le management s’enferme dans sa tour d’ivoire, impose des actions sans les expliquer, quelle motivation vont-ils avoir ? Une communication externe, commence toujours par une communication interne. A méditer!

Base, payer plus pour un meilleur service?

Base, l’opérateur téléphonique belge s’est récemment attaqué à ses clients de la commune bruxelloise de Woluwe St-Lambert. Une de mes connaissances proches m’a rapporté leur échange téléphonique et l’offre qui lui a été proposée… complètement déloyale.

L’opératrice commence par lui expliquer que Base s’est rendu compte que ses clients de Woluwe St-Pierre étaient sujets à de nombreux problèmes tels que de la friture sur la ligne ou aucune possibilité d’appeler pendant une journée. Comment résoudre ce problème? Facile: payer 30% de plus et vous aurez droit à un service de meilleur qualité.

Donc, si je comprends bien, Base attire ses clients avec des prix planchés qu’il augmente en cours de route alors qu’un contrat a été signé. Je ne veux pas spécialement faire de publicité pour Belgacom – Proximus mais la seule fois où il y a eu un problème de leur coté, cela a duré 1h et ils se sont excusés par sms, par mail et via les journaux parlés. Alors pensez-y à deux fois avant de vous engager avec Base.

Pour rappel, depuis le 1er Octobre 2012, tout contrat avec un opérateur téléphonique peut être interrompu sans frais. Profitez-en ;-).

#CLASH PUB : Bpost, mon facteur ce héros… ou pas.

Au risque de paraître complètement insensible, inhumain, ou dépourvu de toute innocence et de naïveté candide, je suis tombé nez à nez à multiples reprises devant ce qu’on pourrait appeler une tentative de redorer le blason de nos amis les facteurs par une surabondance d’émotions comme le fait quotidiennement et avec brio RTL TVI. BREF derrière une musique triste et des focus ridicules, un beau clash pub s’est profilé…

Alors déjà la musique. Elle ne vous rappelle rien ? Comme si les enfants éliminés du casting des Choristes avaient décidés de quand même former un groupe ? Possible. Pour moi c’est une belle caricature de la musique triste, tellement poussée à l’extrême que tu n’y crois pas une seconde.

Sinon, grace à ce clip, j’ai un commencement de réponse à propos des retards sur la livraison des courriers. C’est peut-être à cause de tous ces rejets que mon facteur n’a plus le temps de sonner à ma porte et qu’il préfère glisser directement un petit papier m’obligeant à me rendre à leur guichet (entre 10h et 16h sauf entre l’heure de midi entre 11h et 15h). Le temps de regarder la lettre, de la lire (ça a été coupé au montage, si si!), de vérifier s’il y a bien un timbre dessus, de la peser, de jouer avec au freesbie ultimate, de réfléchir si cette lettre pourrait être une raison de faire grève, d’aller chercher de la ficelle et un ballon, de faire gonfler le ballon à l’hélium et puis de la regarder, l’air satisfait d’une bonne journée de travail, jusqu’à ne plus la voir. Je vous laisse imaginer la tête du gosse si elle arrive malencontreusement dans son jardin ^^’. On ne sait jamais, le monde est petit.

En réalité, une lettre comme celle là a plus de chance d’atterrir dans la grande déchiqueteuse qu’accrochée à un ballon gonflé à l’hélium. Alors pourquoi ? Pourquoi nous mentir de la sorte. Pensez-vous vraiment avoir le choix du prestataire de service lorsque vous postez une lettre ? … et à part l’hirondelle ? Quoi ?! Une publicité uniquement pour nous faire croire que les facteurs sont des héros vivants ? Oui. Triste ? Oui. Une chose est sûre, j’attends avec impatience la même chose de 3 entités suivantes :

– Bruxelles Propreté

– la STIB/ les TEC et la SNCB.

– le Gouvernement

Et vous, des envies particulières ? Des idées pour les prochaines publicités ? Un gars court après le bus qui s’arrête pour le laisser rentrer ? Un tram de la STIB s’arrête et n’écrase personne ? Soyez fous et créatifs dans vos commentaires !

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Arrex, techniques de vente à la limite de la légalité

Résumé : Les distributeurs du cuisiniste italien Arrex pratiquent des techniques de vente forcée à la limite de la légalité durant le salon Batibouw 2012. Une habitude du secteur ? Une baisse de qualité du salon Batibouw ? Une stratégie du fabricant ? Expérience.

Avant-propos

Avant que vous ne lisiez la suite de cet article sur les techniques scandaleuses pratiquées par Arrex sur le salon Batibouw, je tiens à bien remettre en contexte ce que j’ai vécu. Qui est à blâmer lorsqu’une marque se permet de vous agresser sur un salon ?

– Batibouw ? Certainement pas. FISA, l’organisateur, est un habitué des grands évènements et veille à ce que la qualité du salon s’améliore d’année en année.
– Arrex ? Le fabricant n’est pas toujours responsable de la stratégie de vente des distributeurs. Ici, je ne remets pas en doute la qualité de leurs produits. Malheureusement, c’est souvent la marque qui trinque lorsque les commerciaux qui la représentent, manquent de professionnalisme en tentant une vente forcée.
– Le distributeur ? Oui. Il est non seulement responsable de ses résultats en termes de vente mais aussi de l’image de la marque dans sa région d’influence. Aujourd’hui, nous savons que le WOM sur les réseaux sociaux émiettent les frontières des zones d’influence.

L’expérience vécue

Lundi 5 mars, je me suis rendu à Batibouw avec comme objectif de me renseigner sur les prix des cuisines, des salles de douches et des baignoires (pour la rénovation d’un appartement). Tout se passait alors pour le mieux jusqu’à ce que nous nous arrêtions, ma mère et moi, sur le stand du cuisiniste Arrex. Sans le savoir, nous nous sommes engagés dans un processus de vente forcée et de surcroit, totalement malhonnête, qui a duré 4 heures.

1. le copinage vendeur/prospect : Dans la plupart des processus de vente, le commercial cherche à établir une certaine complicité avec le client. Le problème survient lorsqu’il veut en faire de trop. Ainsi nous avons eu droit aux petits noms (« Je peux t’appeler Will ?« ), aux petites blagues forcées, aux récits de vie privée dont je me serais bien passé (« Les policiers belges n’arrêtent pas de m’arrêter parce que j’ai une plaque d’immatriculation française… c’est sûrement pour notre réputation de fumeur de oinj » ou « Avec Arrex, on est logé dans un super hôtel bien cher sur Bruxelles, c’est trop excellent« ), aux « j’ai le même à la maison » et aux belles promesses (« Quoiqu’il arrive, vous pourrez avoir les plans, les dessins, les prix, …« ).

2. le choix du produit : Alors que dans d’autres stands les commerciaux n’ont pas hésité à nous expliquer la différence entre leurs modèles, catalogue à l’appui, chez Arrex, ils préfèrent en imposer un. Premièrement, le designer prend les mesures de notre cuisine sur base d’un plan (je m’apercevrai plus tard qu’il s’est trompé d’un mètre). Pour le choix des couleurs et matériaux, il nous assure que de toute façon nous pourrons le changer par après étant donné que « les prix sont presque pareils« . Bref, nous n’avons aucune idée de ce que donnera le produit fini mais la vente continue…

3. la mise en condition : Pour tout achat conséquent, le client se pose des questions existentielles : est-ce que j’ai réellement besoin de ce produit ? est-ce que je ne peux pas trouver mieux/moins cher ? est-ce que je prends la bonne décision ? … Le commercial doit donc mettre en confiance le client et abaisser les différentes barrières à l’achat : « Vous avez vu comment le stand est rempli ? On a vendu plein de cuisines aujourd’hui !« , « On est pas encore implanté à Bruxelles mais c’est pour bientôt, je serai le directeur de ce mégastore et je m’occuperai de vous personnellement » (le vendeur a 24 ans, on a fait semblant d’y croire), …

4. la négociation : Ici, nous avons assisté à une véritable pièce de théâtre très mal jouée. Au fur et à mesure de l’élaboration de notre cuisine, le vendeur nous avertit qu’il a peur d’avoir dépassé notre budget. Lorsque son manager vient à notre table, il veut d’abord voir ce que nous avons pris comme électroménager (acte 1) : nous avons donc attendu 15 minutes durant lesquelles un inconnu met son nez dans nos affaires puis repart, la curiosité rassasiée. Ensuite, il revient et enguirlande notre vendeur (acte 2) : « mais enfin, tu savais qu’ils ne voulaient pas dépasser cette somme ! Fais attention dans tes dessins la prochaine fois ! Que vais-je faire pour satisfaire ces clients moi maintenant ?! » « Oh oui, je me suis laissé emporté, je suis vraiment désolé, je ferai attention la prochaine fois« … C’était tellement mal joué que nous en sommes restés bouche bée. Même les vendeurs de canapés sont plus crédibles !

5. la promotion surprise : En résumé, le vendeur veut maintenant nous voir passer à la caisse pour une cuisine dont nous n’avions même pas choisi les couleurs. De 23.000 euros, nous sommes passés à 17.750 euros, en quelques minutes. Ayant l’audace de leur rappeler que nous voulions seulement nous faire une idée des prix, deux autres personnes sont venues en renfort. « Pourquoi ne voulez-vous pas signer ? » « Oui mais qu’est-ce qui vous empêche de signer ? » … Le prix est alors descendu à 15.000 euros. Lorsque nous leur avons demandé un délai de réflexion, le manager s’est rué sur les documents (plan, prix, …) et a traité ma mère de « folle ». Je vous laisse deviner la suite.

Social media mood

Lorsque je suis revenu chez moi, j’ai tapé « Cuisine Arrex » dans Google.  Le 3e résultat fait le récit d’expériences malheureuses sur des salons & foires. – « Nous avons été accroché directement par un cuisiniste. Ayant pris des mesures et voulant avoir une idée de prix, et l’idée de la cuisine en elle-même, on s’est laissé partir dans la « procédure ». 
Jusqu’au moment où ils nous font une offre et nous faisant signer un papier nous disant qu’il y a peu de risques de notre côté, que le contrat deviendrait caduque dans certains cas etc. » (Falnestu) http://droit-finances.commentcamarche.net/forum/…, consulté le 11 mars.

– « Dans l’hypothèse où vous êtes déjà engagés je vous suggère d’être très vigilants à la réception des travaux car nous avons eu des fuites d’eau :ARREx a ce jour refuse d’assumer malgré un engagement.Dès que vous avez payé vous êtes black listé et ils ne vous répondent plus, attendez-vous à un contentieux. Leur seul intérêt est de vendre. » (LO1) http://droit-finances.commentcamarche.net/forum/…, consulté le 11 mars.

J’ai creusé plus loin et j’ai réalisé que les consommateurs ayant eu des contacts avec Arrex peuvent être subdivisés en deux :

– CONTENTS : Ils ont reçu un bon accueil en magasin et sont convaincus de la qualité des produits. Ils y trouvent en outre un bon rapport qualité/prix.
– PAS CONTENTS : Ils ont été confrontés à des vendeurs sans scrupules (le plus souvent sur des salons et foires) qui leurs avaient dessiné une cuisine irréalisable ou qui leurs avaient fait une vente forcée. La plupart sont maintenant en procédure juridique.

Je fais donc partie de la seconde catégorie qui n’achètera JAMAIS une cuisine Arrex, ou alors dans une région où le distributeur ne cherche pas à escroquer ses clients.

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#Clash Pub : Le lotto, à qui le tour ? Interview du quart monde belge.

Cela fait maintenant des semaines et des semaines que nous subissons les « publi-reportages » du Lotto, après le Journal Télévisé de RTL TVI. Deux minutes de supplice où l’on peut voir un quidam de la Wallonie profonde nous déballer ce qu’il ferait s’il gagnait le gros lot. E-coeu-rant. Alors, je ne sais pas si je suis malencontreusement tombé sur les séquences « spécial baraki du sud » mais j’ai d’abord cru au retour de la célèbre émission « Striptease ». J’exagère ?

  • « Comme j’aurais de l’argent, je verrais tout un tas de dames » : le gars est en train de nous dire face caméra qu’il va se faire une tournée des bordels de notre bon vieux plat pays. Bref, ce chômeur de carrière nous avoue son vice mais aussi la frustration qu’il éprouve face à l’échec sentimental qu’est sa vie. Pathétique.
  • « Je m’achèterais plein de maquillage et un Yacht et je me marierais avec Zidane et j’inviterais plein de gens parce que c’est moi la millionnaire » : j’ai adoré la gradation, du maquillage au Yacht puis à Zidane. En même temps, pour pouvoir approcher Zidane, elle aurait eu besoin plus que du maquillage… mais là je suis méchant, j’avoue.

Ma deuxième réflexion est qu’en écoutant leurs rêves, je me suis rendu compte que ce ne sont pas les leurs. Ok, je m’explique. Lorsque certaines personnes racontent ce qu’ils feraient d’une telle somme, j’ai l’impression de me retrouver dans un clip de musique ou dans une publicité. Ils rêvent de vivre les clichés qu’ils ont vu à la télé et qui sont, pour la plupart, concoctés par des marketers. C’est d’ailleurs le grand tour de force du Marketing : make people happy to buy. Sans faire le procès de notre société de consommation ou accuser le marketing de manipulation, je regrette que ces personnes puissent penser trouver le bonheur derrière une marque prestigieuse; elles n’en seront jamais à la hauteur. Le bonheur, ça ne s’achète pas, ça se construit.

Bref, tout ça pour dire que je ne m’identifie pas du tout à ces personnes qui fantasment dans leur librairie et que ces publi-reportages sont trèèèèès énervants. Vivement que ça finisse.

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JetAir, waar Vlamingen thuis zijn

La Belgique est un pays dans lequel être binational constitue un réel avantage (n’en déplaise à Mme Marine Lepen). Je me suis ainsi souvent caché derrière ma carte d’identité française (qui est ridiculement grande alors qu’on pourrait avoir des cartes à puce mais soit…) en pays flamand pour pouvoir continuer dans la langue de Voltaire sans me faire lapider sur place. Aujourd’hui, je prends des cours de Néerlandais à la Fondation 9 et j’essaie de lire des prospectus dans les deux langues pour améliorer ma compréhension… Voici sur quoi je suis tombé :

Te veel is te veel ! Le voyageur francophone qui choisi JetAir se trouve dans la même situation qu’un habitant d’une commune à facilité : il a droit à ses informations dans sa langue, il a le droit d’avoir un représentant francophone, … mais en réalité est moins bien informé que ses amis néerlandophones, n’a pas de représentant francophone et se trouve sur le sol flamand, ce qu’on ne manquera pas de lui rappeler. Généralement, il se tourne vers les tours opérateurs français sur place pour ses excursions. Loin d’alimenter la gue-guerre des politiciens belges qui se ridiculisent sur la scène européenne et mondiale, j’invite quand même le tour opérateur JetAir à respecter ses Clients francophones comme les autres.

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Les techniques de vente orientales, une source d’inspiration pour les e-marketers ?

Après avoir trimé mes deux mois de vacances sur mon mémoire et décroché une Grande Dis’ pour mon master en Communication des Entreprises à l’U.L.B. (une introduction tout en modestie 😉 ), j’ai essayé de me déconnecter de la réalité bruxelloise sur la presqu’île de Djerba. Raté ! Outre la zone wifi offerte par l’hôtel, je n’ai pas pu m’empêcher d’analyser les techniques de communication orientales.

La petite histoire

Alors que nous voulons nous rendre en Taxi à Houmt Souk, la capitale de Djerba, un vendeur de virée en quad, buggy et dromadaire nous dit que son ami organise des navettes gratuites avec l’hôtel. Bien entendu, le mot « gratuit » nous rend tout de suite méfiants mais le gars a l’air correct et a un badge avec son nom et le logo de l’hôtel. Il nous promet une visite touristique de la ville… nous savons que nous sommes partis pour un tour des magasins qui lui ont promis un bakchich. Pendant le trajet (15 min), il nous dit qu’il a aussi vécu en Belgique pendant 2 ans (le principe du « j’ai le même à la maison ») – bref il nous met en confiance – et nous bombarde de questions sans avoir l’air indiscret pour autant. Il s’informe notamment sur nos métiers respectifs, notre habitation et nos envies d’achats. Progressivement, il crée chez nous des besoins et nous conditionne à l’achat.

Sur place, il nous montre la fabrique de tapis mais écourte la présentation de vente (on lui avait dit qu’on s’en foutait un peu). Il nous conduit ensuite vers le cuir où le show peut commencer. Le vendeur (d’abord présenté comme un « expert en cuir » mais bon je ne sais pas si quelqu’un y croira un jour à celle là) nous montre les différentes qualités de cuir qu’on essaie de plus ou moins mémoriser histoire de pas s’extasier devant du cuir de vachette alors qu’il nous propose de l’agneau. Bref, nous finissons par acheter deux vestes en cuir (nous cherchions déjà à Bruxelles pour en acheter, je précise ^^)

Les leviers

Les leviers utilisés sont assez intéressants, voire inspirants, pour les e-marketers. On pourrait même se demander si l’e-marketing ne revient pas aux bases de la communication comme l’a déjà souligné Grégory Pouy (retour au marché du dimanche) :

1. Relation de confiance forte : Tout se base sur la confiance et l’artillerie lourde est employée. Le vendeur alterne entre sujets périphériques (histoire du pays, origine du cuir, …), « je connais bien vos besoins/attentes » (qualité supérieure, prix inférieur, …), vraies fausses confidences (baisse du son de la voix pour que nous soyons les seuls à entendre ce qu’il va nous dire voire carrément « chut c’est un secret »), notes d’humour et sentimentalisme (« on ne vit qu’une fois », « regarde comme elle est contente quand elle met cette veste en cuir », …). L’hospitalité est également mise en avant, avec des thés à la menthe gratuits qui ont pour rôle de maintenir le Client dans la boutique.

2. Création rapide de valeur : D’abord la valeur autour du produit. Du vendeur d’épices qui mouille son safran pour montrer qu’il est pur au vendeur de cuir qui passe la manche d’une de ses vestes sous un briquet, tous veulent en prouver la qualité supérieure. Ensuite, la mise en valeur du Client avec le produit. Nous sommes les plus beaux, tout nous va, tout ira dans notre intérieur, nous avons absolument besoin d’un chameau magique ou d’un djembé avec « Tunisia »… ils en sont convaincus… Certains vendeurs iront même jusqu’à dénigrer leur bas de gamme.

3. Tout produit est unique : …Et donc non comparable entre eux. D’ailleurs, cela vaut parfois mieux. De nombreux touristes seraient déçus d’apprendre à quel prix d’autres ont acheté le même produit. En plus, les concurrents aiment certifier après coup que chez eux, le produit en question ne coûte même pas la moitié du prix.

4. Satisfaction Client et W.O.M. (Word Of Mouth) : Ce levier est la continuité de la « Relation de confiance forte ». Le vendeur s’assure toujours que le Client est satisfait du produit et du prix qu’il l’a payé. Si ce n’est pas le cas, il fera un cadeau plus ou moins de valeur et insistera sur la qualité du produit. Il demande aussi explicitement d’en parler autour de nous, si nous avons apprécié la vente, le produit, …

Des envies de communiquer ? des envies de livrer ce que vous avez sur le coeur ? Les commentaires sont là pour ça ! 😉

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#Clash Pub : Meubles Weba : « Encore sur des sites cochons ? »

Sur ce deuxième Clash Pub, le shopping center Molécule a eu bien de la chance que je ne retrouve pas son spot sur Youtube et Dailymotion, tant pis pour Weba. Loin des publicités créatives d’Ikea et des spots sensuels de Château d’Ax, le magasin de meubles Weba s’est positionné dans les blagues bas niveaux, sous les racines des pâquerettes. Une de leur publicité s’est faite épingler en 2009 (pour un autre spot que celui dont je vais vous parler) par le JEP (Jury d’Ethique Publicitaire). Il ne trouve aucune infraction mais identifie déjà « que ce spot n’est pas du meilleur goût et fait preuve d’un humour lourd (…) ». Bref on en restera là. Pas moi. Regardez plutôt :

Wow. Donc la nana arrive dans ce qu’on va appeler « bureau » (la pièce est entièrement vide, il y a un bureau, un ordi et 300 revues porno donc euh… ouais un bureau) et elle a le temps de dire « C’est pas vrai, dis, encore sur des sites cochons ! » alors qu’en fait non. Pire, il est sur le site de Weba, bleu vif avec des photos de meubles et tout (le gars n’a aucun goût en design d’intérieur !) Donc on comprend tout de suite qu’elle a soit une cataracte avancée soit elle est complètement aveugle. Malgré ça, son mari va lui montrer la barre où il est écrit en tout petit http://www.weba.be alors que WEBA est écrit en grand juste en dessous. Lui, c’est un grand malin quoi. Bref, je vous parle pas de la porte qui se ferme toute seule et de la dégaine limite Lucky-Luke-qui-rentre-dans-un-saloon de la femme (non mais sérieux ? Elle est arrivée en cheval ou quoi ?)… on est dans un dessin animé, tout est permis. Ensuite, il lui explique qu’il recherche une bibliothèque pour ses « bouquins cochons » et là elle lui met une énorme gifle . C’est vrai quoi, il l’a pas volé. Mais si elle n’avait pas été complètement aveugle, elle aurait pu lui mettre beaucoup plus tôt. Par exemple au moment où elle aurait vu les piles de magazines derrière le bureau :
– Non mais qu’est ce que c’est que ce b***** ?! *gifle*
– Ben ce sont mes livres cochons hein
– *regifle*
Mais ce que l’histoire ne nous dit pas, c’est que jamais il ne trouvera de bibliothèque… j’ai fait le test et : « Votre recherche pour ‘bibliothèque’ n’a pas donné de résultat. »… OWNED.  Bref, si les clients de Weba ressemblent à ça… ça nous fait une belle brochette de Baraki ! En tout cas, ne comptez pas sur moi pour aller vérifier !

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#Fail : Les hasards des jingles RTLTVI

Alors que je regardais « FBI : duo très spécial » (horrible traduction de « White Collar ») sur RTL TVI, je suis confronté aux coupures publicitaires. Même avec mon diplôme en Marketing dans la poche et ma passion pour les publicités, trop de coupures tuent le film ou la série. J’en arrive d’ailleurs à être obligé d’enregistrer pour pouvoir rapidement les passer. Et c’est là que j’ai vu ça :

OK. Vous le voyez ? Non ? Vous ne le voyez pas ? Il est caché derrière le T de TVI avec un réflexe numérique (et une mise en plis) et il prend des photos d’une petite fille de moins de 16 ans presque nue. En dessous, on peut lire « Vos émotions en GRAND ». Avec une actualité comme le connait la Belgique, le monteur aurait pu choisir une autre séquence…
Bref, c’est ce que j’appelle dans le jargon web 2.0 un EPIC FAIL !

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#Clash Pub : Lactel Matin Léger : « du lait à ma fille ? »

Cet été, Lactel a décidé de nous bombarder d’un spot 20 sec. pour son lait allégé en lactose « Matin Léger », un spot visiblement difficile à digérer. Je ne voudrais surtout pas jeter la pierre à qui que ce soit mais il faut quand même bien avouer que cette publicité est irritante au possible. J’espère d’ailleurs que les régies respectives d’RTL et de la RTBF l’ont surtaxée parce que je ne compte plus les fois où j’ai failli sauter sur la télécommande et zapper. Pour ceux qui ne voient pas du tout de quoi je parle voici la vidéo (pour les autres, je ne voudrais surtout pas vous réexposer à ça) :

La scène se passe chez un jeune couple qui prend son petit déjeuner. Ils ont une chouette maison, bien décorée avec des vases vides partout. Première erreur, la femme est rousse. Je ne vous embête pas avec les nombreuses théories sur les roux mais bon, vous avez compris le principe. Tout semble normal donc, même si elle a décidé de mettre une salopette en jeans de grand matin et que lui a un t-shirt pour les 8-12 ans. Malheureusement, ce week end, le mari doit accueillir sa belle-mère. Vu que c’est le matin, soit elle a dormi là et il a déjà dû se taper ses petites remarques la veille, soit elle est arrivée de grand matin et ça n’aide pas non plus à être de bonne humeur. Bref, il se décide à servir sa femme de lait Matin Léger (on en déduit facilement que même si elle est allergique au lactose et qu’elle pourrait se boire du café, du thé ou du truc dégueux au soja,  elle a spécialement demandé du lait Matin Léger. Donc, il avait pas trop intérêt à se tromper en faisant les courses. Il a certainement dû se faire gauler une fois en prenant du Candia et faudrait pas trop le charier avec cette histoire). Et là, de grand matin, la belle-mère lui dit sur un ton autoritaire « STOP ! Du lait à ma fille ? Tu sais très bien qu’elle ne le digère pas ! »

WOW. Je ne sais pas si vous avez les mêmes sous-titres que moi mais dans le « tu sais très bien », il y a comme qui dirait l’expression « espèce d’imbécile » à peine dissimulée. Plusieurs possibilités s’offrent à lui :
– « Alors de deux choses l’une, belle maman, si tu sortais un peu de ta campagne des années 30, tu saurais que Lactel fait du lait sans lactose… alors maintenant tu l’écrases ». Un peu violent j’avoue.
– « Attends, belle maman… elle boit ce lait depuis 2 ans alors si elle le digérait pas, je le saurais. » Mieux.
– « … »

Non. Au lieu de ça, le gars prend ANORMALEMENT sur lui et répond très calmement une phrase horriblement commerciale comme s’il était lui-même sales manager chez Lactel :
« (…) Avec 90% de lactose en moins (…) » : Ok donc là je suppose que comme moi, tout le monde sait que le lactose est un glucide et un sucre réducteur, du fait de la présence d’une fonction hémi-acétylique dans sa formule. Culture générale de base ^^’. Je dis ça parce que la belle-mère ne relève absolument pas : « de lactose.. euh… hein ?! ». Elle préfère dire « et c’est bon en plus ». Donc soit elle est assez cultivée et elle a tout compris, soit elle n’a rien compris du tout et elle tente une diversion (qui marche assez bien d’ailleurs). Au moins, ça expliquerait pourquoi ils rigolent bêtement à la fin.

Bref une pub faite d’incohérences grosses comme des maisons qui me font dire que je n’achèterai JAMAIS Lactel, à moins qu’ils conçoivent une publicité moins énervante.

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